Si un jeune homme veux se
marier, il doit demander la main à la famille d'une jeune fille qui doit être issue de la même caste que lui (mrid avec mrid, pir avec pir et Chiekh avec Chiekh).
Le jour des fiançailles, la
famille du jeune homme amène des cadeaux, des bijoux en or pour la mariée ainsi que pour la famille. Les parents du jeune homme couvrent avec un foulard (« rhéli »), généralement rouge, les
épaules de la future mariée. Cela montre qu'elle est à présent fiancée. Elle le garde jusqu'au départ chez le marié. (Certaines familles utilisent ce foulard pendant plusieurs générations) Les
familles fêtent l'événement et se mettent d'accord pour la date du mariage.
Le jour du mariage, le jeune homme
accompagné de sa famille ainsi que de musiciens vont chez la mariée pour la ramener à son domicile. Une fois arrivé devant le domicile du jeune homme, le marié avec le témoin se mettent en hauteur
(sur le toit du domicile ou bien sur une échelle), Ensuite, comme la tradition le veut, le témoin doit frapper légèrement trois fois la tête du jeune homme avec un oreiller, qui a été apporté de la
maison de la mariée (« balgie buke »). Très probablement, il s'agit d'un analogue du proverbe yézidi "Ils seront vieux sur un oreiller". Puis le jeune marié lance trois pommes sur la tête
de la mariée. Le témoin secoue ensuite une branche de pommier (« Dara Mraz ») , qui a été décorée auparavant avec des bonbons et des foulards, sur la mariée. Cette branche de pommier
désigne l'arbre de vie et la progéniture. Avant de rentrer au domicile, on pose deux assiettes à l'entrée puis les jeunes mariés cassent les assiettes en marchant dessus pour chasser les mauvaises
œils. On pose aussi du pain ezidi (« nane loch ») sur les épaules des jeunes mariés pour qu'ils ne manquent de rien dans leur vie commune. Ces rites sont accompagnés de musiques et de
danses traditionnelles( le « gowënd »). Ils sont ensuite suivit d'une fête qui peut durer jusqu'à deux jours.