Depuis le Moyen Age, les ézidis sont présents dans la région du Caucase. Quelques tribus Ézidies (Hasani Sipki) sont apparues en Transcaucasie au XVII siècle. En 1770, le Roi géorgien Irakli II a fait un essai pour établir des contacts avec les Ézidis et utilisé l’archevêque assyrien Isaya en tant que médiateur. Irakli II a envoyé par l’intermédiaire d’Isaya une lettre au chef ézidi Choban-Agha dans laquelle il proposait une coalition non musulmane des Ézidis, des Arméniens et des Assyriens contre le sultan Ottoman.
Une migration plus importante d’Ézidis de Transcaucasie a eu lieu pendant et après la guerre de Crimée (1853-1856), et la guerre russo-turque de 1877-1878. Au cours de la deuxième moitié du XIX siècle,
certains Ézidis ont aussi combattu dans les forces arméniennes et avec l'Empire Russe, contre l'armée ottomane. Pendant la guerre russo-turque de 1828-1829, (la tribu Haseni), et après la guerre russo- turque de 1877-1878, (la tribu Spki), les Ézidis ne voulaient pas d'un retour à la domination ottomane.
Les Ézidis vivaient dans les villages suivants de l'Arménie: Mirek, Kurabogaz, Djardjaris... La population de ces villages est venue, en grande partie, de l'Empire Ottoman entre 1830 et 1877. Cependant, la majorité des Ézidis modernes s'installe en Arménie et en Géorgie au début du XX siècle à la suite de persécutions religieuses par les autorités ottomanes et les forces islamiques locales. Ces Ézidis sont venus des districts de Van, Bayazid, Kars et Surmalu. Les Ézidis sont un peuple rural. Depuis ils se sont installés dans des villages abandonnés en Arménie et en Géorgie, quoiqu'ils eussent d’abord trouvé refuge dans des villes comme Tbilissi, et plus tard aussi à Telavi et à Rustavi.
Selon les dernières données soviétiques, plus de 90.000 Ézidis vivent en Géorgie et en Arménie.
Communauté Ézidi en Arménie
Selon le recensement de 2011, un total de 35 308 Ézidis vivent en Arménie. Dans la région à l'ouest et au nord-ouest d'Erevan, entre la capitale arménienne et la frontière turque, les Ézidis représentent 11,8% de la population. Il s'agit notamment des régions d'Armavir (Hoktemberian) et Aragatsotn, où il y a un certain nombre de villages Ézidis. Ils sont également présents dans Ashdarak et Etchmiadzine.
L'Arménie est le seul pays où il existe 32 écoles avec la langue Ézidie, l'Ezdiki, comme langue d’enseignement (1 à 9 classes) et le journal "Dange Ezdiya" ("Voix des Ézidis") avec des textes ézidis, arméniens et russes.
Un temple ézidi a été ouvert en Arménie en septembre 2012 par M. Mirza Sloyan, un businessman ézidi vivant en Russie.
Président de l'association l'Union nationale des Ézidis d'Arménie, et professeur d'histoire Dr. Aziz Tamoyan.
Il y avait 18.329 Ézidis enregistrés dans le recensement de 2002, dont 93,4% vivaient à Tbilissi, et le reste de la population vivait à Telavi et Rustavi. À Tbilissi, les Ézidis ont tendance à être concentrés, dans les quartiers les plus pauvres de la ville. Les chiffres de 2002 représentent une perte de 37% par rapport au chiffre de 1989. Cependant, la communauté dirigeante en Géorgie aurait estimé que les chiffres du recensement étaient gonflés, et certains estiment qu'il peut y avoir aussi peu que 6000 Ézidis en Géorgie. Grâce au président de l'association, Monsieur Agit Mirzoev
un temple ézidis est en construction depuis 2011.
Communauté en Russie
En Russie, les Ézidis sont officiellement enregistrés à Ekaterinbourg, Irkoutsk, Nijni-Novgorod, la région de Samara, Surgut, Tula, région d'Oulianovsk.
Depuis 1996, existe la toute première organisation publique régionale « Les Ézidis » à Yaroslavl, dont le président de l'association est Monsieur Feyzo Polatov.
Selon le recensement de 2002 il y avait 31 300 Ézidis, et en 2010, 40 586 Ézidis.
Il y a actuellement 5 000 à 6 000 Ezidis vivant en France. Ils sont arrivés dans l’hexagone en provenance de l'Arménie, de la Russie et de la Géorgie à partir de 1995. Il y a quelques associations ézidies en France, mais elles n’ont pas beaucoup de moyens, car les Ézidis sont dispersées un peu partout en France. C'est pour cela que malheureusement peu de choses sont faites, voire carrément rien.
Il y a 60.000 - 70.000 Ézidis qui vivent en Allemagne. Ils y sont venus à partir d’Irak, d'Iran, de la Turquie et de la Syrie dans les années 1960. Ils sont actuellement situés principalement dans les villes Allemandes de Hanovre de Celle, d'Oldenburg, de Bielefeld et d'Osnabruck. Ils disposent d'associations et de journaux, "Denge Ézidiyan", "Roj".
Les pays où il y a moins de 3000 personnes
Royaume-Uni, Pays-Bas ,Belgique , Denmark,Autriche, Suisse, Suède, Etats-Unis ,Canada, Ukraine.
Le nord de l’Irak est la région principale où vivent les Ézidis : Ain Sifni, Cheikhan, les montagnes du Sinjar, la région de Dohouk, Bahzani et Bahchiqa. Le lieu de culte le plus important des Ézidis se trouve à Lalish, situé près de la ville de Mossoul. L’estimation du nombre d’Ézidis en Irak est d’environ 700.000 personnes.
En Turquie, les villages ézidis sont présents, dans le sud-est du pays, à Mardin, Siirt, Sanliurfa et Diyarbakir.
Il y en a aussi en Syrie à Kilîs, Efirîn, Qamishilî et Amûda. Il y a sans doute aussi une toute petite communauté en Iran.