Les Ezidis de France

L’Allemagne reconnaît le « génocide » des Yézidis par le groupe État islamique
 
Le Parlement allemand a voté pour reconnaître les procès et les meurtres de milliers de Yézidis par l’État islamique (EI) en tant que génocide, avec le soutien de tous les groupes politiques.
La résolution, qui a été adoptée à l’unanimité par le Bundestag (le Parlement allemand) jeudi (19 janvier), fait référence aux atrocités commises par l’État islamique en Syrie et dans le nord de l’Irak.
« Six millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays ou sont devenues des réfugiés internationaux rien qu’en Irak à la suite de ces atrocités indescriptibles — beaucoup d’entre elles n’ont toujours pas pu retourner dans leur pays », indique la résolution.
S’appuyant sur l’argument selon lequel « l’État islamique a notamment poursuivi l’objectif de l’extinction complète de la communauté Yézidi », le Parlement a conclu que les actions de l’État islamique peuvent être qualifiées de génocide selon la définition de la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide.
La Belgique et les Pays-Bas, parmi d’autres pays, ont déjà pris des mesures similaires par le passé. L’Allemagne abrite la plus grande diaspora yézidie du monde, selon la résolution, qui précise que « le Bundestag s’efforcera d’assurer la protection de la vie des Yézidis » dans le pays.
20 janv. 2023

Nadia Murad et les Yézidis enterrent dans la dignité les victimes de Kocho
Retrouvées dans des fosses communes, identifiées par des médecins légistes de Bagdad, les dépouilles de 104 hommes yézidis ont été réenterrées samedi à Kocho, dans le nord de l’Irak en présence de Nadia Murad, Prix Nobel de la Paix 2020, et de responsables irakiens et de l’Onu. 
lalibre be. 05.02.2021

Traumatisme.Le suicide, fléau chez les jeunes femmes yézidies victimes de Daech  
Certaines de celles qui ont survécu à l’enfer de l’État islamique vivent dans des camps de déplacés dans des conditions déplorables et sans suivi psychologique. Un traumatisme de plus pour la communauté yézidis d’Irak. 
 
Je lis la nouvelle du suicide de Salma Saïd, une jeune Yézidie de 16 ans. Ce n’est pas le premier événement de ce type. La veille avait vu le suicide de deux jeunes Yézidies de 15 et 22 ans. Le lendemain, un autre suicide, cette fois-ci celui d’un jeune Yézidi de 18 ans. Sa sœur s’était suicidée six mois plus tôt.” C’est le récit que fait une journaliste irakienne sur le site panarabe As-Safir Al-Arabi, où elle consacre un article au sort des Yézidis d’Irak, martyrisés par l’organisation État islamique (EI).

Tous ces suicides de jeunes femmes issues de la communauté kurdophone d’Irak ont eu lieu au même endroit, note As-Safir Al-Arabi. Un camp de déplacés de la localité de Dahuk, située non loin de Mossoul (reprise en 2017), dans le nord du territoire où vivent les Yézidis – lequel s’étend autour des monts Sinjar, dans le nord-ouest de l’Irak, et jusqu’en Syrie;  courrierinternational com 08 02 2021

 

Les Yezidis et les Arméniens ont toujours été des peuples fraternels qui ont combattu l'ennemi ensemble: en 1915 en 1994 en 2020.

 

 

 

Arménie le Haut Karabakh, en guerre avec l'Azerbaïdjan. En France, la communauté arménienne et yézidies se mobilise pour faire parvenir de l'aide humanitaire sur place. 

 

Sachant que plusieurs centaines de soldats yézidis sont  allés au front  pour défendre leur patrie. 

 

  

 

Le secrétaire d'État des États-Unis Mike Pompeo.
au nom du président Trump et du peuple américain, je tiens à exprimer notre solidarité avec le peuple yézidi alors que nous commémorons le sixième anniversaire du début du génocide de l'Etat islamique. Notre administration a fait beaucoup pour aider les Irakiens à se rétablir, mais il reste encore beaucoup à faire.  
03 08 2020  

6 ans après les massacres des Yézidis du Sinjar par Daech, les chemins de la résilience
 

Les crimes génocidaires induisent un deuil impossible, les victimes étant gelées dans un espace-temps traumatique qui s’étend jusqu’à la filiation. Se réinscrire dans l’humanité est impossible à la première génération.  
A l’aube du triste 6e anniversaire des massacres de Sinjar commis le 3 août 2014 par les troupes de l’État Islamique contre les populations yézidies, comment oublier ces images bouleversantes qui font le tour du monde? Des hommes systématiquement exécutés par les djihadistes tandis que des milliers de femmes et d’enfants sont enlevés et convertis de force à l’Islam. Des milliers de femmes et de jeunes filles sont réduites à l’esclavage sexuel, tandis que les jeunes garçons sont enrôlés comme enfants-soldats. Une omniprésence de la haine, celle qui déshumanise et lève toutes les inhibitions, tous les interdits. Des massacres en masse, des corps jetés dans les fosses ou donnés en nourriture aux chiens, des femmes vendues dans des marchés aux bestiaux pour le prix d’un paquet de cigarettes, programmées pour devenir ces ventres obscurs qui mettront au monde la future armée au service du drapeau noir du Califat.

Alors que la notion de crime contre l’humanité n’existe pas dans la législation de l’Irak et que les poursuites sont uniquement menées sur la base d’accusations de terrorisme, aucune réparation des victimes n’a été entreprise, ni par la Cour pénale internationale, ni par les instances irakiennes. 

Les crimes génocidaires induisent un deuil impossible, les victimes étant gelées dans un espace-temps traumatique qui s’étend jusqu’à la filiation. Tous les symboles liés à la vie sont détruits. Et pourtant, se pose une question essentielle, toujours la même: comment restaurer l’humanité après un tel anéantissement? Autrement dit: est-ce qu’à partir de la mort, de la vie peut naître?  
03/08/2020  huffingtonpost.fr

Irak, les blessures toujours vives des enfants yézidis 

Les Yézidis du nord de l’Irak, ont été victimes des pires violences de la part de Daech en 2014. Des milliers d’enfants ont été enlevés, torturés et embrigadés. Ceux qui sont retournés dans leurs familles se retrouvent bien souvent seuls face à leurs traumatismes. 
 
Il y a six ans, le 3 août 2014, Daesh lançait une offensive dans le district de Sinjar, situé au nord-ouest de l’Irak. Des milliers de Yézidis, une minorité religieuse et ethnique installée de longue date sur ces terres, deviennent la cible de crimes commis par les assaillants du califat autoproclamé. Les jeunes garçons sont capturés et envoyés dans des camps d’entraînement pour y être endoctrinés et préparés au combat. Les filles, kidnappées, sont vendues comme esclaves sexuelles. 

Depuis le départ du groupe armé, près de 2 000 enfants yézidis seraient rentrés dans leur famille en Irak, selon le bureau des Affaires yézidies du gouvernement régional du Kurdistan irakien. La majorité d’entre eux vivent dans des camps de déplacés, éparpillés à travers la province de Dohuk 
 
Dans un rapport publié fin juillet, l’ONG Amnesty International alerte sur les souffrances physiques et mentales qu’endurent encore ces jeunes et sur leur manque de prise en charge.  
 
Le poids du traumatisme
Les enfants yézidis anciens captifs de l’organisation djihadiste, ont subi la famine, la torture, ainsi que des violences sexuelles et armées qui sont la cause de sérieux traumatismes. Les syndromes de stress post-traumatique sont fréquents et incluent entre autres de l’hyper excitabilité, de l’asociabilité, des tendances suicidaires ou de l’agressivité.  
 
Fahima, mère d’une fille rescapée âgée de 10 ans, décrit aux enquêteurs d’Amnesty International le comportement de son enfant : « Je pensais qu’elle n’allait jamais se réhabituer à nous. Son esprit était ailleurs… Elle pouvait s’énerver très rapidement. Elle disait même, “tu n’es pas ma mère. Tu es une infidèle.” Parfois, elle a peur quand elle dort, elle fait des cauchemars. » Fahima précise, qu’avec le temps l’état de santé de sa fille s’est amélioré.

Les principaux centres médicaux humanitaires existants ne proposent pas de soins sur une longue durée, et les services proposés restent en dessous des besoins selon les soignants interrogés. Les filles de moins de huit ans ne sont pas prises en charge. Quant aux coûts des traitements et des accompagnements en dehors des camps, telles les cliniques privées, ils ne sont pas abordables.

Pari Ibrahim, directeur exécutif de la Fondation Free Yezidi, regrette que les enfants ne fassent pas l’objet d’une attention plus importante : « Les efforts de la communauté internationale se concentrent sur les femmes et non sur les enfants. »

Un manque d’accès à l’éducation
En dehors des problèmes de santé physique et mentale, les enfants yézidis survivants font face à d’autres difficultés comme la barrière de la langue. Détenus par des familles arabophones, beaucoup ont oublié, ou ne savent pas parler le kurmanji, la langue kurde parlée par les Yézidis. L’impossibilité de se faire comprendre et celle d’échanger avec son entourage, compliquent la réintégration des enfants dans leurs familles.

Dans une note publiée en mai 2019, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU rapporte que l’accès à l’éducation est limité pour les enfants yézidis. Endettées par la rançon payée pour retrouver leurs enfants, les familles rencontrent des difficultés financières et ne peuvent pas toujours scolariser leurs enfants, eux-mêmes obligés de travailler pour aider le foyer. D’autant que les citoyens irakiens, qui n’ont pas de documents d’identité, se voient privés de leurs droits fondamentaux, comme l’accès à l’éducation. Or, les enfants yézidis ne disposent pas tous de ce sésame, égaré dans la fuite ou jamais obtenu car ils ont été enlevés très jeune.  
 04/08/2020  la-croix.com

 

ENFANTS YÉZIDIS
L'HORREUR CONTINUE EN IRAK 
 
 
Après avoir été enlevés, torturés, violés et forcés au combat par le groupe armé État islamique (EI), près de 2 000 enfants yézidis sont rentrés dans leur famille, en Irak. Beaucoup souffrent de graves troubles de santé mentale ou de handicaps physiques, de déscolarisation, et sont privés de leurs droits fondamentaux. D’autres enfants, nés des viols des combattants de l’EI, sont séparés de leur mère. 

Tous les enfants ont droit à la santé, à l'éducation, à une identité légale et à l'unité familiale sans discrimination. Les autorités irakiennes, avec l'aide de la communauté internationale, doivent garantir les droits des enfants yézidis survivants de l’EI.

« Ils m’ont obligé à me battre. Soit je le faisais, soit je mourais. Je n’avais pas d’autre choix » raconte Sahir*, recruté de force à l’âge de 15 ans. Comme lui, des centaines d’enfants yézidis ont été enlevés en Irak entre 2014 et 2017 par l’organisation État Islamique. Ils ont été affamés, torturés, violés ou forcés à se battre. La plupart ont subi une propagande intense, un endoctrinement et un entraînement militaire. Le but de l’EI était clair : effacer délibérément leur ancienne identité, leur langue et leur nom.  

Malheureusement, leur retour dans leur communauté n'a pas marqué la fin de leur supplice selon les conclusions de notre dernier rapport sur le sort des enfants yézidis rescapés de l’EI. Entre février et juillet 2020, grâce à votre soutien, nos chercheurs ont pu enquêter sur le terrain, rencontrer et interroger une centaine de personnes dont des enfants survivants, des mères d’enfants nés de viols et des psychothérapeutes. 

Leur constat est sans appel : la plupart des enfants survivants de l’EI qui ont regagné leur famille restent confrontés à d’importantes difficultés. Ils souffrent de nombreux problèmes de santé physique et mentale, liés au conflit, à leur captivité et aux violences dont ils ont été victimes ou témoins, et la réponse des autorités nationales reste insuffisante. 

[Une fois revenu de captivité], j’avais juste besoin de quelqu’un qui prenne soin de moi, qui me soutienne et me dise “je suis là pour toi”. C’est ce que j’ai recherché, et je ne l’ai jamais trouvé.

Sahir*, recruté de force par l’État islamique à l’âge de 15 ans

30 07 2020

https://www.amnesty.fr/conflits-armes-et-populations/actualites/irak-enfants-yezidis-en-detresse?fbclid=IwAR0N4dfJM3HiPcd1BZy4isLP_4WXacmObxhhZfuvzt_JLauTG6yQrNzdYCQ

  L'Âme en péril - Les Ézidis d'Iraq
La cosmogonie ézidie dit que l'Âme n'a pu entrer dans le corps d'Adam sans l'intervention de la musique sacrée. L'Âme en Péril est une immersion dans le grand pèlerinage annuel des Ézidis. C'est surtout un rare témoignage de ce peuple ethno-confessionnel, tolérant et pacifique, et de ses traditions et rites ancestraux haut en couleurs. En proie à la mondialisation et à un autre génocide, sauront-ils s'adapter à nouveau. 

 Un film de Eric Connor  

 

 https://vimeo.com/184718317  

Les familles yézidies arrivées en France bientôt accueillies en Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes 

 

Les 31 femmes yézidies et leurs enfants arrivés jeudi 8 août à l'aéroport de Toulouse-Blagnac vont être répartis entre l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et l'Auvergne-Rhône-Alpes, rapporte France Bleu Occitanie. Dans le détail, il s'agit de six départements : le Tarn-et-Garonne, la Haute-Vienne, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, la Saône-et-Loire et le Tarn. En tout, 31 familles victimes du groupe État islamique, soit 151 personnes (31 femmes et 120 enfants) originaires du Kurdistan irakien, vont être accueillies.

Le Tarn-et-Garonne va héberger onze familles arrivées jeudi matin : huit femmes et leurs enfants seront logés à Septfonds (au nord du département, entre Montauban et Cahors) par des bailleurs sociaux gérés par Habitat et Humanisme. Trois familles iront à Caussade, dans des logements tenus par des bailleurs privés, mais là aussi gérés par l'association.

Les Landes et les Pyrénées-Atlantiques hébergeront chacun une quarantaine de personnes. L'agglomération de Limoges, en Haute-Vienne, prendra en charge huit familles, la Saône-et-Loire une dizaine de personnes. Enfin, le secteur de Carmaux (au nord d'Albi) dans le Tarn, qui a déjà un programme yézidi avec des familles arrivées en mai dernier, accueillera une famille supplémentaire. L'État français "leur assure protection, sécurité, éducation et accompagnement médico-social". Selon le gouvernement, l'accueil de ces familles "s'inscrit dans la continuité des deux opérations déjà coordonnées par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères".

Au total, 350 réfugiés yézidis ont été accueillis en France depuis décembre
Depuis décembre dernier, ce sont en tout 75 familles yézidies soit autour de 350 personnes qui sont arrivées en France, en trois temps. D'abord en décembre, 16 femmes et leurs 67 enfants. La majeure partie d'entre eux s'est installée en région parisienne. En mai dernier, 132 personnes ont atterri sur le territoire, 28 mères et 104 enfants : une trentaine de personnes sont à Toulouse, 67 autour de Carmaux (Saint-Benoit, Blaye-les-Mines, Carmaux), 33 en Lozère et une dizaine de personnes en Saône-et-Loire. Enfin, les 151 personnes arrivées jeudi 8 août sont réparties en Occitanie, en Nouvelle-Aquitaine, et en Auvergne-Rhône-Alpes.

D'autres familles yézidies devraient arriver en novembre prochain, autour de 150 personnes, ce qui correspondrait en tout aux 500 yézidis que la France s'est engagée à accueillir. Sauf décision contraire de l'Élysée, il s'agira alors des derniers réfugiés yézidis directement choisis par le Quai d'Orsay.  franceinfo 08.08.2019

 

 Les intermédiaires arabes et kurdes qui vole l'argent des réfugiés yézidis  

 

"Peu ou pas" de l'aide de l'UE de 350 millions de livres à l'Irak atteint le peuple 

Entre 2015 et 2017, 350 millions de livres sterling ont été allouées au nord de l'Irak, mais peu de choses ont fini par aboutir au peuple irakien.

L'UE a fourni un peu plus de 350 millions de livres sterling aux yézidis du nord de l'Irak, qui, en tant que groupe, ont été brutalement traités par l'État islamique.

Cependant, très peu, voire aucun, finit par aider les personnes visées.

Les revendications accablantes, faites par une ONG qui a travaillé dans le nord de l'Irak, ont été révélées dans une interview cette semaine.

Mais Nadia's Initiative, une ONG qui porte le nom d'une fille Yezhidi asservie qui a réussi à échapper à l'État islamique, dit que peu de choses finissent par aider la communauté discriminée de Sinjar, une ancienne ville du nord de l'Irak.

"Pas d'aide"
Elizabeth Schaeffer Brown, qui travaille avec la communauté depuis 2015, a déclaré sur ce site Internet que les politiciens irakiens refusent maintenant de disperser les fonds d'aide nécessaires dans la région de Sinjar et ses environs.

"Il n'y a pas d'aide, il n'y a pas de reconstruction, il y a des mines et des charniers et les conflits politiques et la reconstruction ne peuvent pas commencer parce que Sinjar n'a pas été déminé", at-elle déclaré le mois dernier.

Brown, qui avait également aidé à monter un cas de génocide contre l'État islamique devant la Cour pénale internationale à La Haye, a déclaré que les forces gouvernementales irakiennes pour chasser les militants ont rendu un peu plus sûr le retour des Yézidis.

"Maintenant, nous avons besoin du gouvernement irakien pour engager les Yazidis et les intégrer à la sécurité. Je pense que c'est une action très concrète que le gouvernement irakien et la communauté internationale peuvent soutenir », a-t-elle déclaré.

L'UE maintient un financement humanitaire qui va au gouvernorat de Ninewa, où se trouve la ville de Sinjar, pour aider les personnes vulnérables, y compris les Yézidis. Le financement ira apparemment aux soins de santé, à l'éducation dans les situations d'urgence, ainsi qu'à l'aide en réponse aux inondations à Sinjar.

"Ne vous souciez pas des Yazidis"
Mais Brown dit que l'argent n'atteint pas les gens parce que les autorités politiques locales "ne se soucient pas vraiment de la population yézidie".

Caritas, une organisation d'aide internationale, promeut maintenant l'initiative de Nadia pour aider à apporter des solutions, dit que la plupart des fonds de l'UE vont à Mossoul, Telfar et Hawija dans l'ouest d'Anbar.

"C'est un autre signe de l'échec du système lorsque la communauté des victimes est responsable de faire prévaloir la justice", a déclaré Shannon Pfohman, directrice de la politique et du plaidoyer de Caritas Europa. 
 
euwatch org

Le parlement Australien reconnaît le Génocide des yézidis 
 

Le lundi 26 février, la Chambre des représentants australienne a accepté une motion reconnaissant le génocide des Yézidis par l'Etat islamique dans le nord de l'Irak. La motion a été déposée par le député libéral de Dunkley, Chris Crewther,  et a accordé la priorité à la nécessité d'enquêter et de poursuivre les responsables du génocide. En effet, la motion «reconnaît l'importance de la justice pour les victimes yézidies et les survivants de l'EIIL et demande au gouvernement australien d'enquêter et de poursuivre les auteurs des crimes contre les Yézidis contre les Yézidis, y compris en fournissant une assistance juridique mutuelle. autres enquêtes nationales, internationales et / ou hybrides. " 
 
La reconnaissance du génocide a été importante pour la guérison de la communauté yézidie et une priorité stratégique pour l'organisation des droits yézidis, Yazda. Le conseiller juridique de Yazda, Amal Clooney , a déclaré que la motion était «un autre pas important vers la responsabilité. Les crimes doivent d'abord être reconnus; »Nikki Marczak, spécialiste des génocides et défenseur des droits des Yézidis, a fait campagne pour la reconnaissance parlementaire du génocide et la justice pour les survivants.

Gai Brodtmann, membre travailliste de Canberra, a appuyé la motion. Elle a rappelé à la Chambre que l'année dernière, l'Australie a mis à jour la législation fédérale sur les crimes de guerre pour s'assurer qu'elle s'applique aux membres d'organisations telles que ISIS. "Lorsque nous avons ratifié le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, nous avons pris la responsabilité d'enquêter sur les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide et de les poursuivre devant nos tribunaux ... 1951. "

Les discours des députés des deux côtés du Parlement ont mis en évidence l'aspect procureur de la motion, l'utilisation de la violence sexuelle comme acte constitutif du génocide; comment ces questions étaient pertinentes pour les affaires courantes en Australie, pas seulement à travers le monde; et les histoires personnelles puissantes de ceux qui ont personnellement vécu le génocide.

M. CREWTHER: Je propose: 
Que la Chambre:

(1) note que:

a) le génocide est un crime de droit international, qui a été promulgué en droit australien par la section 268 du Code pénal australien; et 
b) le Conseil des ministres iraquien, les institutions des Nations Unies et de nombreux parlements ont reconnu que les crimes de l'EIIL contre les Yézidis constituent un génocide;

2) se félicite des mesures décisives prises par le Gouvernement pour réinstaller les réfugiés yézidis;

(3) condamne le génocide perpétré contre les Yazidis par l'EIIL;

(4) appelle à un soutien continu de la Coalition mondiale pour vaincre l'EIIL et des efforts pour libérer les Yézidis de la captivité de l'EIIL;

5) reconnaît l'importance de la justice pour les victimes yézidies et les survivants de l'EIIL et demande au gouvernement de continuer à soutenir la responsabilité des auteurs de crimes internationaux graves contre les yézidis, y compris, le cas échéant, devant les tribunaux australiens et autres ceux-ci sont conformes aux normes internationales;

6) demande au gouvernement de continuer à soutenir la création d'une équipe d'enquête conformément à la résolution 2379 (2017) du Conseil de sécurité des Nations unies et, une fois celle-ci établie, de l'aider à recueillir, conserver et conserver des preuves. crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide; et

(7) soutient le:

a) poursuivre les efforts visant à vaincre militairement et idéologiquement l'EIIL par la radicalisation et la lutte contre les programmes d'extrémisme violent; 
b) poursuite de l'examen du sort des Yézidis dans le développement des politiques et programmes humanitaires australiens; 
c) la fourniture continue de services de soutien psychologique et d'autres services de soutien social aux réfugiés yézidis vivant en Australie; 
d) le droit des Yézidis et de toutes les minorités de vivre en paix, en sécurité et en liberté en Syrie et en Iraq et de participer aux processus politiques pertinents; et 
e) la protection des Yézidis, des chrétiens et d'autres minorités en Iraq, sous la supervision des Nations Unies et en coopération avec les autorités compétentes et les minorités.   
prosecutedontperpetrate. com

Le pape appelle la communauté internationale à ne pas rester « silencieuse » avec les Yézidis 
 

Recevant la représentante de la communauté yézidie en Allemagne, mercredi 24 janvier, le pape François a dénoncé les persécutions subies en Irak et en Syrie notamment par les fidèles de cette religion, l’une des plus anciennes au monde.

Il a ardemment plaidé pour le retour des femmes encore otages de Daech pour l’inhumation des morts et pour le retour des réfugiés sur leur terre d’origine.

« Face à la tragédie subie par votre communauté, on comprend, comme l’indique aussi l’Évangile, que les forces les plus sombres – capables de planifier l’anéantissement du frère – peuvent sortir du cœur humain. » Recevant mercredi 24 janvier la représentante de la communauté yézidie en Allemagne, le pape a eu des mots très forts pour dénoncer les persécutions dont ont été victimes les fidèles de cette religion millénaire sur le territoire de Daech en Irak et en Syrie.

Chassés à l’été 2014 par l’avancée des troupes de l’État Islamique (EI) et menacés de mort, plusieurs milliers d’entre eux se sont réfugiés dans les monts Sinjar, d’autres ont atteint le Kurdistan irakien ou la frontière syrienne. Mais de nombreux autres – notamment des femmes et des enfants – n’ont pas pu quitter les zones de combats et ont été réduits en esclavage par les combattants de Daech. Les hommes ont généralement été exécutés.

Violations indescriptibles des droits de l’homme
« Votre histoire, riche de spiritualité et de culture, est malheureusement marquée par des violations indescriptibles des droits de l’homme : enlèvements, esclavage, torture, conversion forcée, meurtres, a égrené le pape. Vos sanctuaires et votre culte ont été détruits. Les plus chanceux ont pu fuir mais ont dû laisser derrière eux tout ce qu’ils avaient, y compris leurs biens préférés et les plus sacrés. »

Cette tragédie, estime le pape, montre une fois encore ces « forces les plus sombres capables de sortir du cœur humain », capables de « planifier l’anéantissement du frère », de le « considérer comme un ennemi et un adversaire » et le « priver de la dignité humaine ».

Cruauté insensée et inhumaine
Aujourd’hui, une partie de la communauté yézidie est en exil, notamment en Allemagne où réside aussi son chef spirituel. Une grande partie survit encore dans des conditions dramatiques dans le nord de l’Irak, vivant sous tente depuis plus de trois ans maintenant… 
la-croix. com 24/01/2018

Le Parlement arménien reconnaît le «génocide» des Yézidis en Irak


Le parlement arménien a adopté mardi une résolution reconnaissant et condamnant le «génocide» des Yézidis, minorité persécutée par les djihadistes dans le nord de l'Irak, et a appelé la communauté internationale à enquêter sur ces massacres.

«Cette résolution du parlement arménien reconnaît et condamne le génocide des Yézidis dans les territoires contrôlés par les groupes terroristes en Irak en 2014», a déclaré le vice-président de la commission parlementaire sur les droits de l'Homme, Roustam Makhmoudian, présentant aux journalistes le texte adopté.  

Environ 35 000 Yézidis vivent en Arménie, représentant la minorité religieuse la plus importante de ce pays de 3 millions d'habitants, majoritairement chrétien.Très intégrés dans la société arménienne 

 

Cette minorité  a fui en masse en 2014 le nord de l'Irak après avoir été persécutée par l'organisation État islamique (EI), qui a tué des milliers d'hommes yézidis et enlevé des centaines, sinon des milliers, de femmes de cette communauté qu'elle considère comme «hérétique».


Plus de 47 charniers ont été découverts dans la région, selon le ministère des Affaires religieuses du Kurdistan irakien.

La résolution du parlement arménien appelle «la communauté internationale à mener une enquête internationale» sur ces crimes, a souligné M. Makhmoudian, représentant de la communauté yézidie en Arménie

En septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté une résolution visant à aider l'Irak à réunir des preuves de «crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou un génocide» commis par l'EI.

«L'Arménie a survécu à un génocide et le peuple arménien comprend l'importance de la reconnaissance, la condamnation et la prévention d'un génocide», a ajouté M. Makhmoudian, évoquant le massacre de centaines de milliers d'Arméniens en 1915-1917 sous l'Empire ottoman. 

lapresse.ca 16 janvier 2018

 

Des agressions ont lieu à l'encontre des réfugiés yézidis en Allemagne 07.01.2018

Pour faire un don vous pouvez vous diriger sur le site de l'association Yazda qui est représenté par Nadia Murad